mercredi 24 février 2010

Sous influence martienne


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Mars la rouge...

Sur l'air de la petite fille soulevant la peau de l'eau pour voir un chien dormant à l'ombre de la mer...

Depuis 2006, la sonde de la NASA Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) tourne en orbite à environ 300 km au-dessus du sol martien. À son bord se trouve la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment), capable de fournir des images couleurs, stéréoscopiques et à très haute résolution de la surface de Mars.
Elle permet d'observer avec un luxe de détails les régions les plus intrigantes de la surface martienne, comme les rigoles découvertes par Mars Global Surveyor, les strates sédimentaires qui affleurent au fond de Valles Marineris ou sur les versants des cratères d’impact, ou encore les dépôts stratifiés des calottes polaires.
Les clichés sont tout simplement extraordinaires, montrant les détails complexes de paysages à la fois étranges et familiers. Illusions splendides, éblouissantes autant que troublantes, oeuvres abstraites et parfaitement évocatrices... elles m'apparaissent pour tout dire comme une prodigieuse source d'inspiration, d'une richesse à faire rêver les créateurs de tout poil et les prestidigitateurs de l'image.

L'essentiel des photos provient de ce site. Les traductions des légendes sont approximatives...
Cliquer sur chaque photo pour une meilleure résolution.


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Entrelacs laissés par le passage antérieur de tourbillons de poussière à travers les dunes de sable, ils ont soulevé par endroit une poussière rose-rougeâtre plus claire, laissant apparaître la substance plus sombre en dessous. Sont visibles également des stries sombres inclinées le long des bords des dunes, formées par un processus qui n'est pas encore expliqué.


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Une partie de la calotte polaire Sud de Mars, montrant des couches stratifiées exposées par un long processus de sublimation.


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Avalanches sur les escarpement du Nord polaire de Mars. La matière, incluant probablement de fines particules de glace et de poussière et comprenant probablement aussi de gros blocs, s'est détachée d'une falaise à pic et tombe en cascade vers les pentes plus douces situées plus bas. Le nuage est d'environ 180 mètres de diamètre et s'étend sur à peu près 190 m de la base de la falaise abrupte.


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Le cratère Victoria à Meridiani Planum. Le cratère est d'environ 800 mètres de diamètre. Les strates de roches sédimentaires sont exposées le long de la paroi intérieure du cratère, et des rochers tombés de la paroi sont visibles sur le fond.


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Cette image montre un chenal d'inondation dans la région de Deuteronilus Mensae. Bon nombre des fonds de vallée dans cette région présentent des alignements complexes de petites crêtes et de fosses souvent appelés « vallées de débâcles ». La cause de cette texture de petite échelle n'est pas bien comprise, mais pourrait être le résultat d'impressions dans les sols riches en glace, ou de la perte de glace due à la sublimation (la glace se transformant en vapeur d'eau).


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Ravines, stries, ondulations et traces de tourbillons de poussière sur la dune du cratère Russell.


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Un motif en dents de scie dans de la glace de dioxyde de carbone dans la région sud polaire de Mars.


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Un petit cratère d'impact au milieu d'un enchevêtrement complexe de traces de tourbillons de poussières à travers la surface martienne.

D'autres photos sont visibles ici, et pour continuer le voyage (en niveaux de gris malheureusement), rien n'empêche d'aller sur Google Mars.

lundi 22 février 2010

Inspiration fermière


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Parallèlement à l'ouverture du Salon de l'Agriculture... vieux drap des familles retourné et moult fois reconverti, imprimé de scènes paysannes, agrémenté d'un passant de soie crêpe satin gris, cordonnet chamois et graines de sapindus assassinées à la Dremel...
Juste de quoi y glisser une petit pot de rondelles de bergamotes confites dans de la gelée de coings, une divine gourmandise, un plaisir sans nom, pour tout dire parfaitement hédonique, mitonné un soir de ces dernières vacances... Citrus Bergamia, le paradis sur terre !

Citrus bergamia Risso & Poit.

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Pendant ce temps, au registre des promesses, on fait le plein d'un côté... mais on écope difficilement à l'autre bout, raté pour le principe des vases communiquants ! D'autant qu'une commande inopinée, plus que sérieuse et fermière elle aussi, vient contraindre les ardeurs couturières... mais Simone ne perd rien pour attendre !
Maudite savetière.

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Sur l'air des onzains hétérogrammatiques...
Chacun des cent vingt et un carrés de cet ouvrage serait un onzain, un carré de onze points différents, dont chacun serait piqué dans chacune des onze mailles du centre... il y aurait onze séries de onze combinaisons colorées. Chaque série utiliserait une même série de couleurs différentes, quelque chose comme une gamme, dont les permutations produiraient un ensemble selon un principe analogue à celui de la musique sérielle : on ne peut répéter une couleur avant d'avoir épuisé la série.

Librement inspiré d'Alphabets de Georges Perec.

vendredi 19 février 2010

Cheptel de papier


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Mangrove fantail - 2009

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Flying Pigeon in Jar - 2008
Owl in a Jar, Owl Circling -2009

Anna-Wili Highfield est une jeune artiste australienne formée à la National Art School de Sydney. Outre les tuyauteries en cuivre qu'elle plie et tord en tous sens pour créer des formes sculpturales rappelant les dessins au trait, elle crée des figures animales tout à fait réalistes à partir de papier torchon déchiré, tout juste encré et aquarellé.

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Magpie - 2009

Pour construire ce fragile bestiaire, à l'aspect aussi évocateur qu'invocateur, elle utilise simplement du fil et une aiguille, rien n'est agrafé ni collé de quelque manière que ce soit, tout est assemblé par de simples points de couture. C'est sans doute ce qui confère à son travail cette légèreté et ce joli sentiment d'éphèmère.
Elle travaille sur des séries entières, sous ses doigts naissent des nuées de volatiles et des mammifères en tout genre, expressifs et raffinés, hiboux, pigeons, mouettes et moineaux, pies, tortues et chevaux...

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White horse - 2009,
Brahminy Kite, Turtle, Paper Horse - 2008
Barn Owl, Kookaburra - 2009

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Black Angus - 2009

jeudi 18 février 2010

Vu du ciel


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Earth 3 - 2004

Rosalie Gascoigne est une artiste d'origine néo zélandaise, née en 1917 à Auckland et décédée en 1999.
Épouse de l'astronome Ben Gascoigne, c'est à l'Observatoire du Mont Stromlo près de Canberra qu'elle a développé son amour intense du paysage australien. Venue vivre au milieu de ces vastes territoires dés les premières années de son mariage, l'espace et la liberté qu'elle y a découvert lui offraient non seulement un grand contraste avec les restrictions de sa vie à Auckland où elle avait connu une enfance difficile, mais aussi l'évasion nécessaire à une femme au foyer des années 1950, prisonnière d'une domesticité quotidienne et fastidieuse, de surcroît dans un environnement très isolé.
Son intérêt pour développer son art à partir des matériaux qu'elle trouvait autour d'elle est né d'un désir profond de s'entourer de beauté. C'est bien plus tard et presque par hasard qu'elle a été «découverte» et a pu développer son travail tel qu'il est présenté et perçu aujourd'hui par les critiques d'art.

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Apothecary - 1992

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Sleeper - 1992

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Acacia - 1989

Elle a essentiellement travaillé sur le jeu des couleurs et sur les matériaux de récupération qu'elle recompose en les débitant en petites lamelles, caisses de bois en tout genre, tôles ondulées ou vieux cartons d'emballage... ou qu'elle assemble à la manière d'un jeu de cubes.
Juxtapositions aléatoires, reconstructions de paysages sauvages et urbains, entre allusion et illusion, elle s'inspire de la vision qu'affectionnent les peintres aborigènes, montrer la terre vue d'en haut.
Elle leur emprunte les mêmes points de vue surplombants, et elle est dans le fond assez proche de la conception vibratoire qu'ils ont du monde.

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Rose Red City, 1992-1993

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Wool Clip - 1995

Les caisses de Schweppes par exemple avec leur jaune typique, sont décomposées en un jeu graphique où les lettres réinterprétées renvoient à des symboles aborigènes, comme le U qui représente les femmes initiées ou les participants d'une cérémonie religieuse.

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Birdsong - 1999

mercredi 17 février 2010

Petra Werlé


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L'ivresse des anges - 1999

J'ai pendant longtemps été fascinée par cette « Ivresse des anges » sans en connaître l'origine, photo enregistrée à la va-vite et dont le nom d'auteur s'était perdu corps et biens dans les dédales du net.
Parallèlement, et sans penser à faire un rapprochement, je gardais depuis longtemps le souvenir de miniatures sous-verre, à la fois burlesques et féériques, d'une finesse extraordinaire, vues dans les années 80 lors d'une exposition à Strasbourg, mais sans pouvoir en retrouver l'auteur...
Double fascination, un jour j'ai découvert qu'une seule et même personne se cachait derrière ces deux images, celle des anges et celle du souvenir.

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Entomologie n°2 – Le concile des mitrons - 1999

Pendant ses années strasbourgeoises, alors qu'elle était caissière de cinéma, Petra Werlé s'est prise de passion pour la mie de pain qu'elle n'a eu de cesse de malaxer, pétrir, affiner à l'extrême, du bout des doigts et dans le silence relatif et l'exiguïté de sa guérite, pour en tirer d'extraordinaires et minuscules statuettes aux allures de clowns impertinents, rehaussées parfois d'une pointe de gouache et ne dépassant jamais quelques centimètres.

Lorsqu'on est enfant, on débusque au hasard d'une rêverie, sur la peau veinée d'un tronc d'arbre ou d’une pierre, parfois même au milieu des entrelacs gris ou bleus de certains linoléums, de petits êtres contorsionnés qui donnent fugitivement un esprit à la matière, une foule de personnages étranges et mystérieux, chimères et autres Jabberwocky, bestiaire fantasmagorique qui soudainement vous emmène dans un monde secret, tapi à la surface des choses...
Pour Petra Werlé ce fut la mie de pain, le tout premier visage était là, émergeant tout juste de cette chair vivante.
Elle s'est faufilée dans la brèche, et l'aventure a commencé...

Enfermé dans des cadres ou mis sous globe, tout un petit peuple fantasque de personnages échevelés a pris corps, chahuteurs et follement impertinents, s'agitant et grimaçant avec de faux airs navrés et des sourires goguenards, minuscule théâtre de la vie et de l´amour, entre grotesque et merveilleux, sculpté dans le pain de la veille.
Parmis ses premiers personnages, Arthur-Toujours-Là et Monica-Belle-de-Givre pour lesquels Gilbert Lascault a écrit une histoire d’amour.

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Les amours d’Arthur-toujours-là
et de Monica-belle-de-givre

1982-1986, Editions Baby Lone

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Le voyage d’Arthur-toujours-là
1987-1991, Editions Baby Lone

Elle fonctionne sur le principe des séries : Constellations (1995), Scènes érotiques(1998), Entomologie (1999), Procession(2000), Le Cirque de l'amour (2002), Les Heures et les jours (2004), ou Histoires naturelles (2005).
L'amour et l'érotisme, les vanités humaines, et parfois la mort, nourissent une cosmographie débordante.

Le Butô, Danse des ténèbres, est une danse d'avant-garde inventée dans le Japon underground de 1959.
Petra Werlé dit qu'elle a eu une révélation lorsqu’elle a vu pour la première fois les danseurs aux corps blanchis et aux visages extasiés, impassibles : « Mon esprit s’est dressé dans ma tête, mon cœur s'est mit à battre, j’ai eu l’impression d’être des leurs. »
La sobriété des moyens mis en oeuvre et le fait de transformer la chair en sculptures mouvantes, le langage des signes où les corps expriment ce qui les habite dans une sorte de beauté sauvage et sensuelle, sans artifices, ont marqué Petra Werlé et noué un lien profond avec ses mies de pain.

En 1998 elle a participé à l'inauguration du Musée de l'érotisme à Paris aux côtés de Robert Combas, ce qui a fortement contribué à attirer l'attention de la critique sur son travail.

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Scènes érotiques - 1998

En 1997 elle s'est installée à Montreuil, et après plusieurs années de passion exclusive pour le pain, c'est désormais du côté des insectes qu'elle puise son inspiration et sa matière première.
Ailes de papillons, coquillages abandonnés, scarabées, phasmes et élytres, cocons de chrysalides, carapaces, antennes et appendices divers, mais aussi quelques herbiers dont elle extirpe limbes et péricarpes, constituent son champ d'approvisonnement.
Ses personnages gagnent en taille et en couleurs, l'ensemble prend une tournure plus pétillante et sa gamme colorée fait rêver d'un carnaval revisité par les fantasmagories d'un Jérôme Bosch liliputien.

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Histoires Naturelles n°10

Les personnages sont épinglés dans des boîtes noires, dûment étiquetées :
Les envoûteurs dépenaillés, La cohue des hérissés, Les cannibales romantiques, Les palabres palpitantes, Les facétieux vacillent, Les énergumènes voltigent, Effeuilleuses aguichantes...

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Histoires Naturelles
© Photos Frantisek Zvardon - Editions Castor & Pollux

mardi 16 février 2010

Art géographique


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Alluvium - 2004

Tom Risley est une sorte d'artiste voyageur qui vit dans une petite ville minière du North Queensland en Australie.
Son art est surprenant, façonné par une vision excentrique et ironique, notamment avec l'incorporation séquentielle de bois flotté ou de déchets urbains récoltés au hasard de ses pérégrinations, sorte d'anthropographie géologique, ouvrant sur de belles perspectives en matière de sculpture.

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Family Crest with Irons - 2006

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Grevillea Glauca - 2004

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Flood Plains - 2004

Son travail est toujours liée à l'environnement où il se trouve, que ce soit local ou international.
Pour rassembler les matériaux qui lui inspirent ses œuvres d'art il parcours de vastes territoires qui s'étendent depuis Herberton où il vit -ex village minier de la région des Tablelands où l'on extrayait l'étain-, jusque dans le Western Queensland, terre des extrêmes, entre beauté sauvage et vieilles décharges désaffectées, en passant par Cooktown, ville portuaire à l'extrême nord du Queensland où il se rend en bateau, généralement avec un de ses chiens, jouissant pour l'occasion de la solitude et de la pêche.

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Rainforest Canopy Opening

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Rock Formation

Son travail a évolué depuis une forme d'art brut, plutôt gestuelle, glissant progressivement vers quelque chose de plus sophistiqué et de plus contemplatif dans ses oeuvres plus récentes, lorsque les matériaux récupérés -cueillettes aléatoires de ferailles et débris divers- sont devenus moins dominants dans ses compositions, voir totalement absents dans certaines séries.

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Still Life Detail - 2009

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Still Life with Manuscript

jeudi 4 février 2010

S'il y a des noix l'hiver sera froid

C'était à prévoir, il y en eu comme jamais, des paniers débordants comme des ventres gavés !
Dixième image du premier dossier...
Pas taguée, pas vue pas prise, cueillette de juin 2009, futur et mémorable vin de noix qui n'est maintenant plus qu'un souvenir.

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  • 24 noix vertes (à cueillir avant le 21 juin)
  • 5 L de bin vin rouge
  • 1 L d'alcool de fruits
  • 1 kg de sucre en morceaux
Faire macérer le tout sans remuer, attendre au moins deux mois et filtrer.
Boire sans modération... ou presque !


mardi 2 février 2010

Poésie métropolitaine


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«L'Enfant du métro» est une extraordinaire histoire de voyage initiatique dans le Paris souterrain, publiée en décembre 1943 par les éditions du Chêne, écrite par Madeleine Truel et illustrée par sa soeur Lucha.
Mais c'est surtout mon 'Rosebud', un livre lu et aimé passionnément dans mes très jeunes années, un presque roman de formation, perdu évidemment... et finalement retrouvé récemment par la grâce de je ne sais quel bouquiniste.

Inspirée par la poésie des stations de métro, Lucha Truel (1907 - 2000) dessina sur ce thème dès les années 1930. Illustratrice et décoratrice, née au Pérou et formée à l’école de l'affichiste Paul Colin, elle travailla également pour la presse : Femina, Harper’s Bazaar, Elle.
Le texte de sa soeur Madeleine (1904 Lima - 1945 en déportation à Stolpe), L'Enfant du métro, a parfois été considéré comme une allégorie de l'occupation, l'enfermement dans les camps et l'espoir en la libération.
Queneau disait par ailleurs de cet ouvrage qu'il lui avait donné quelques idées pour Zazie.

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Père Lachaise

Vingt-deux planches hors texte, très joliment mises en scène et finement colorées, traduisent de façon onirique chacune des stations de métro qui constituent le cheminement de l'enfant (dont on ne saura jamais le nom), seul dans ce dédale souterrain depuis sa naissance, et dont l'objectif est d'aller délivrer une touchante et douce Muette, retenue prisonnière par l'affreux géant Pelleport.
"Qu'il est laid ! Il a l'air d'un sanglier. il tient encore dans sa main une tourterelle qu'il était en train de dévorer vive quand il a senti, de loin, que son maléfice était détruit
La première épreuve consiste à traverser la chambre des députés sur la pointe des pieds, pas un ne doit se réveiller, ils en mourraient tous... !
Du père Lachaise aux diablotins de Denfert, en passant par le terrible désert Campo-Formio qu'il faut traverser malgré les énormes fourmis volantes, ou le délicieux petit Michel-Ange Molitor porte-bille, tout est prétexte à une savoureuse scénographie parfaitement surréaliste où se succèdent peurs et enchantements.

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Chambre des Députés

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Les Gobelins

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La Muette

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Combat

 
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