Fred Eerdekens sculpte des mots dans un patient travail de mise en scène qui tient à la fois de celui du typographe et de celui de l'illusionniste, de celui qui avec ses mains sait faire naître au mur et avec une simple lampe une armada d'ombres chinoises.
Pour cela il met en oeuvre, à la façon des anamorphoses, tout un jeu de formes disposées selon des orientations savamment calculées.
Boîtes, constructions, boucles de fil de cuivre, amas cotonneux et feuillages en apparent désordre jettent, sous l'influence d'une source lumineuse, une phrase, quelques mots, qui viennent s'inscrire sur un support externe.
En définitive, peu importe la matière utilisée, c'est la mise en scène qui importe. A la manière d'une image en creux, jouant sur l'ombre et la lumière, le texte vient traduire ce que ses installations préfigurent, comme si toute parole mystérieuse ne pouvait avoir un sens qu'une fois bien éclairée.
Fiat lux !
2 commentaires:
c'est fantastique et j'ai du mal à croire à cette illusion, le faut-il d'ailleurs?
Magique! Onirique! Divin...
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