Les indigènes tahitiens marquaient ainsi leur corps afin de se concilier les grâces, la protection et les faveurs de leur esprit. La pratique du tatouage, qui remonte aux temps préhistoriques, représente une forme de décoration permanente qui est une façon d’exprimer son individualité et son identité.
Kim Joon est un artiste de Corée du Sud qui s'exprime à travers une forme particulière de peinture corporelle, proche du tatouage.
Dans ses oeuvres récentes les corps flottent dans un espace virtuel aux couleurs vives.
Bien que ses travaux semblent purement photographiques, ce sont en fait des manipulations numériques de figures simples, ajoutées parfois sur son propre corps, qui sont tournées et répétées à la manière d'une trame.
On pourrait parler de tatouages numériques.
La légende voudrait que le tatouage soit né en Chine, en fait il s'avère plus plausible qu'il soit originaire d'Egypte puisqu'on a retrouvé la momie d'une prêtresse d'Hator datant de la XIè dynastie (2200 av JC) qui présente des marques de tatouages sur le corps.
On peut voir également au musée de Leningrad le corps d'un guerrier Shiite conservé dans les glaces pendant quelques 2000 ans, découvert en parfait état de conservation en 1947 et dont les bras sont recouverts de tatouages sophistiqués.
Les tatouages en couleurs se sont beaucoup développés chez les Maoris de Nouvelle-Zélande, et pendant un temps ils ont été une forme d'ornement très prisée en Chine, en Inde et au Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut ou le rang, ou l'appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante était cependant une forme de décoration.
Plus prés de nous et en Europe, on en trouve des traces chez les gaulois et les ethnies "britanniques". Les romains utilisaient le tatouage pour marquer les mercenaires, les esclaves, les criminels et les hérétiques. Les premiers chrétiens d'Orient -en particulier les Coptes- se faisaient tatouer des symboles de leur religion.
Mais les techniques de tatouage vont évoluer, en 1891 on invente la première machine à tatouer électrique qui permet de gagner en rapidité, en finesse d'exécution, et de diminuer considérablement la douleur, le tout avec une hygiène plus rigoureuse.
A partir des années 1970, le tatouage se démocratise et devient un phénomène de mode touchant toutes les classes de la société, du cadre supérieur aux artistes, sous l'impulsion d'artistes tels que Spyder Webb ou Lyle Turttle.
Ce qui était jusqu'à présent la particularité des marginaux va alors peu à peu séduire artistes, médecins et hommes d'affaires, hommes et femmes confondus.
6 commentaires:
... Mais il peint les corps ou il travaille les photos ?
Les photos , non ?
Bon . J'vais voir ...
Elève Bas-bleu, on n'a pas suivi la leçon...
«Bien que ses travaux semblent purement photographiques, ce sont en fait des manipulations numériques de figures simples, ajoutées parfois sur son propre corps, qui sont tournées et répétées à la manière d'une trame.
On pourrait parler de tatouages numériques.»
Autrement dit, tatouages virtuels...
Comprendete ??
... Oups !
Je replonge dans ma coquille ...
Meuh non, meuh non, sortez gentil gastéropode, personne ne vous veut du mal ! :-))
Bon, numérique ou pas, c'est assez impressionnant et plutôt fascinant...
Ces amas de corps ainsi colorés forment des ensembles vraiment étranges, laissent une impression un peu dérangeante. En tout cas, c'est insolite !
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